lundi 14 mai 2012

1er atelier de Cinéma : Documentaires tunisiens: après le 14 janvier

Le Club de la Jeunesse méditerranéenne (parrainé par l’Association pour la Culture et les Arts méditerranéens ACAM) a organisé en partenariat avec le Club de Cinéma à Monastir un atelier intitulé:
 « Documentaires tunisiens : après le 14 janvier »
Projection du film "Mon 14"

Cet évènement a été célébré le 6 et le 10 mai 2012 à l’hôtel Monastir-Centre. La première journée était consacrée aux « Documentaires des amateurs » dont on a assisté à « La Mémoire d’un vieil homme » ; un film réalisé par Chiloufi Ameur et Khedhr Jileni, « On The Road » ; un film réalisé par Meddeb Adnen, « The Road » ; un film réalisé par Issa Lamine et on a assisté, le 10 mai 2012, au film « Mon 14 » réalisé par Lahmar Ismehen et Mimouni Amina.

Par : Guesmi Nawrez

 Les trois premiers films ont été choisis dans un ordre chronologique de façon qu’ils illustrent certains évènements de l’histoire de la Tunisie. « Le Vieil homme », un personnage bien placé pour raconter l’histoire et le passé vécus, nous a racontés l’histoire d’une Tunisie occupée et les sacrifices offerts par les Tunisiens pour arracher leur indépendance. La focalisation sur les rides et la bouche du personnage est très frappante. En fait, la bouche est, naturellement, le canal de l’information et les rides témoignent d’une longue vie et d’une grande expérience (j’ai même ressenti que l’histoire de la Tunisie est tracée par ces rides). Le deuxième film était une description des Tunisiens au sein de la Révolution de 14 janvier, souffrant, à la Kasba, le froid et la violence humaine. Le troisième film présente les Tunisiens solidaires avec les Lybiens malgré toutes les difficultés et trace un chemin vers un avenir meilleur. Le film « Mon 14 » est, aussi, un film qui illustre la révolution de 14 janvier en présentant quelques détails choisis par les deux réalisatrices.
Durant le débat, on a évoqué l’importance des films documentaires dans l’illustration de l’Histoire dont les générations postérieures doivent tirer des leçons. Or, on ne doit pas se limiter à ce genre de films qui nous fait penser, généralement, qu’il s’agit d’un journal télévisé. Pourquoi ne pas s’intéresser, par exemple, à des films réalisés pour des enfants pour révolutionner les esprits comme a proposé un des présents. On ne se doute pas de la valeur didactique du cinéma et c’est dans ce but qu’il doit s’intéresser aux enfants, à leurs besoins et à leurs intérêts car pour révolutionner les esprits il faut commencer par la base, à savoir les enfants, qui sont les plus aptes à l’évolution et au changement.



Vu la présence de quelques séquences qui représentent des injures, on a discuté le sujet de la censure : l’artiste doit-il jouir d’une liberté extrême ou bien doit-il se soumettre à la censure quand il touche à la bienséance ? La majorité estime que l’art est le miroir de la société et, par la suite, il doit dévoiler les défauts de cette société dans le but de la rétablir sinon on va sombrer petit à petit dans l’anarchie et l’absence des repères.


Vers la fin, on remercie les jeunes cinéastes pour leur effort malgré le manque des moyens. Personnellement je n’ai pas ressenti que j’étais en train de voir les infos comme a prétendu quelqu’un, mais, à travers une certaine technique élaborée, je me suis identifiée aux personnages et j’ai apprécié le travail des jeunes amateurs que j’invite à travailler davantage pour créer une diversité des genres cinématographiques et révolutionner le cinéma tunisien.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire